Comme pour tous les projets d’emprunt, les banques étudient les demandes de crédits immobilier en fonction de ce que nous appelons le risque. Moins le dossier présente de risque pour la banque et pour l’emprunteur, plus le dossier est susceptible d’être accepté.
Pour un chef d’entreprise qui souhaite emprunter pour une opération immobilière, le risque se situe au niveau de la pérennité de l’entreprise, puisque ce futur emprunteur n’est pas assuré de percevoir un salaire régulier s’il n’est pas salarié, et si son entreprise connait des difficultés.
L’ancienneté de la société
Généralement, pour constituer un dossier d’emprunt, un dirigeant de société doit présenter 3 bilans comptables. Sur ces 3 années, la banque va étudier un certain nombre d’éléments, comme le chiffre d’affaires, le résultat, la rémunération du chef d’entreprise et sa capacité d’autofinancement. L’entrepreneur emprunteur doit pouvoir prétendre à une évolution positive de ces éléments, et en complément, il peut être amené à établir un business plan pour les 2 prochaines années.
La structure juridique
Il existe de nombreuses formes juridiques pour entreprendre en France, de la micro-entreprise en passant par la SARL et la SAS. C’est la structure de l’entreprise qui influencera la décision du banquier.
Concernant les micro-entreprises par exemple, les plafonds de chiffre d’affaires étant plus bas que pour les autres structures juridiques, la « rémunération » du micro-entrepreneur est donc elle aussi plafonnée de fait.
Si le chef d’entreprise a fait le choix d’une forme juridique qui lui permet d’avoir le statut de salarié, c’est un point positif pour le banquier, puisqu’en cas d’arrêt de l’activité, l’emprunteur sera normalement indemnisé par Pôle Emploi.
Nous constatons aussi que certaines professions libérales ont plus de facilité à emprunter et peuvent parfois présenter 2 bilans au lieu de 3, alors que certaines professions commerçantes ont plus de peine à convaincre.
La profession exercée
Si le banquier étudie le projet immobilier et le profil du candidat à l’emprunt, il surveille également le secteur d’activité dans lequel exerce le chef d’entreprise. Sans faire d’étude de marché, il sait identifier les secteurs qui souffrent, ceux qui sont porteurs, et ceux qui risquent d’évoluer, soit par de futurs projets de lois ou encore selon les changements d’habitudes de consommation.
L’expérience professionnelle
Si le fait de présenter 3 années d’exercice ne suffit pas, il faudra présenter un curriculum vitae avec des références. Les banques ne sont pas contre la reconversion professionnelle, mais elles restent fermées à plusieurs domaines d’activité.
Certains métiers « techniques » requièrent des diplômes et une expérience. Le banquier va étudier le passé professionnel pour estimer si l’entrepreneur a toutes ses chances dans la continuité de son activité.
Il va aussi vérifier si le porteur de projet n’a pas changé souvent de métier. Cette habitude pourrait laisser penser que l’emprunteur finira par se lancer dans une nouvelle activité sur laquelle la banque n’a aucune visibilité.
Le conseil
Emprunter avant d’entreprendre !
Si vous avez un projet d’entreprise dans les années à venir et que vous souhaitez investir en immobilier, faites le pendant que vous « bénéficiez » du statut de salarié, ou attendez au moins 3 ans après la création de votre entreprise.
Prenez contact avec un courtier Court’ea CRÉDITS ! En plus de vous faire bénéficier de son expertise et de vous faire gagner un temps précieux, il aura toute la capacité à monter et défendre un dossier grâce à la connaissance qu’il a du marché et des habitudes et normes des banques.
La plupart des conseillers Court’ea CRÉDITS exercent en indépendant, nous sommes donc bien placés pour parler de l’emprunt des chefs d’entreprise.
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Par Clément MENUT Gérant fondateur Court’ea CRÉDITS
Courtier en opérations de banque et services de paiement